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Semaine 04
 
Pensée du jour
 
Evènements
MARDI GRAS : le 21 FÉVRIER 2023
Origine et célébration de Mardi-Gras
Le Mardi gras est la journée festive qui précède le mercredi des Cendres. C'est donc un jour de fête dont la date est fixée 47 jours avant la Pâques.
Le Mardi gras ne donne pas lieu à un événement liturgique spécifique, mais consiste plutôt en des réjouissances avant le carême, qui était une période excessivement contraignante pour la population au moyen-âge : privation de fête, de danse, de plaisir et de sexe, au delà de la nourriture très frugale. Ainsi, l'expression « faire gras » signifie manger de la viande, par opposition à « faire maigre », soit jeûner. Le Mardi gras donne lieu à des festivités, le carnaval. Le mot carnaval vient du latin « carne levarer » (enlever/ôter la chair), du fait qu'il s'agit d'un jour où le fidèle peut faire bombance avant de commencer le jeûne qui durera jusqu'à Pâques. Aujourd'hui, cela se traduit surtout par la distribution de mets sucrés dans les écoles.
Si cette pratique n'est pas la reprise exacte d'une fête romaine, elle semble fortement s'inspirer de fêtes de l'Empire romain. Notamment la fête des Saturnales, laquelle se traduisait par un renversement provisoire de l'ordre établi. Concrètement, les esclaves jouissaient temporairement d'une grande liberté et pouvaient ainsi se livrer à des comportements interdits le reste de l'année. Mais aussi les calendes de Mars qui célébraient la venue prochaine du printemps, rite païen par excellence, lequel autorisait le déguisement et la transgression des interdits. On notera que les Bacchanales ou les Lupercales ont pu aussi servir de ferment au Carnaval sous sa forme actuelle.
Le carnaval a donc synthétisé une partie de ces traditions pour se traduire, à partir du 11e siècle, par un défilé populaire où chacun était libre de se déguiser et de parader dans les rues. Cette fête avait par ailleurs une importance particulière au Moyen-Age où elle donnait lieu à l'élection d'un « pape des fous », signalant ainsi que c'était non seulement l'ordre social qui était inversé, mais aussi l'ordre du monde tout entier. Le chapitre V de Notre-Dame de Paris donne un aperçu particulièrement vivant de cette tradition à l'époque médiévale.
Le carnaval et Mardi-Gras dans le monde
Dans le sud de l'Allemagne, le carnaval est une fête très populaire. Celle-ci commence le jeudi précédant Mardi-Gras et voit des parades et des défilés se succéder.
A Berlin, les habitants ne défileront qu'en mai à l'occasion du festival des cultures qui prend place dans le quartier multiethnique du Kreuzberg.
À Cologne, le carnaval de la ville est l'un des plus connus d'Europe. Sa parade de chars réunit jusqu'à plus d'un million de personnes.
Le carnaval de Venise est un rassemblement qui est entré dans les institutions à partir de la Renaissance. Il est principalement connu pour ses costumes et ses masques inspirés de la Commedia dell’arte. Le carnaval ramène tous les ans un très grand nombre de touristes dans la ville. Inspirée par les fêtes à l'honneur du dieu Dionysos à l'époque antique, la tradition grecque veut que l'on fête l'Apokries, une période de faste où l'on se déguise, l'on boit et l'on danse. Dans le pays, le carnaval de Patras est sans doute le plus connu et voit défiler de nombreux enfants chaque année.
À Dunkerque, c'est derrière un tambour-major que défilent les festivaliers déguisés. Organisés par groupe, ils avancent au rythme de la musique dans les rues de la ville et font un arrêt devant l'hôtel de ville, où un lancer de harengs fumés est effectué par le maire et son conseil municipal.
La ville de Binche accueille le carnaval le plus connu de Belgique. Reconnu chef d'œuvre oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO, le défilé voit des personnages comme Arlequin ou Pierrot déambuler au sein des cortèges.
VŒUX DU MAIRE DU PRADET
Nos permanences dans le Var se déroulent dans la ville du Pradet (entre autres) deux fois par mois et ainsi nous avons créé des liens amicaux avec le premier magistrat de la localité. Il nous adresse ses vœux et en votre nom nous lui avons répondu dans les mêmes termes chaleureux.
 
La vie de l'association
L’ANMAM : SES ACTIONS
PERMANENCE A BREST ASSURÉE PAR LE PRÉSIDENT
C’est dans les locaux du cercle de la défense (Rue Yves Collet) qu’une permanence s’est tenue le dimanche 15 janvier à Brest par le président François RAIMOND qui a rencontré des anciens marins locaux qui souhaitaient des informations sur l’ANMAM. Ces lieux d’échanges sont toujours porteurs et certains visiteurs ont promis de donner une suite à leur visite en adhérant à l’ANMAM tout prochainement.
Alors pourquoi pas un renfort par des anciens marins bretons qui ont du temps à donner pour propager les bienfaits de l’ANMAM.
Nous l’avons souvent dit « chacun à une place » et il faut savoir la trouver pour aider cette belle et grande structure associative qui peut encore et toujours grandir, aussi sur le territoire breton.
La salle de réunion se prête très bien à recevoir les visiteurs lors des permanences.
Pendant la cérémonie au centre d’instruction naval de Brest du samedi 14 janvier 2023, il y a avait deux porte-drapeaux côte à côte et soixante années les séparent. Inutile de vous dire que notre ami de l’amicale des anciens de l’Aéro était heureux d’être présent et que le plus jeune âgé de 18 ans était le porte-drapeau de l’ANMAM et venait de BETHUNE (Pas de Calais) spécialement pour cet événement. Son président se tenait derrière lui avec son chapeau noir. S’en est suivi un moment de partage avec le préfet maritime de l’Atlantique et le directeur de la direction militaire de la Marine. Le président les avait connus à TOULON dans une fonction différente.
 
Autour de nos marines
UN NOUVEL AVION POUR LA MARINE
"La DGA a notifié à Airbus et Dassault Aviation deux études d'architecture de système de patrouille maritime futur", a affirmé la Direction générale de l'armement sur Twitter. Sur la base d'un avion de ligne A320 pour Airbus, d'un avion d'affaires Falcon 10X pour Dassault, "chacun proposera une solution répondant au besoin de la Marine nationale à l'horizon post-2030", ajoute-t-elle. Avec ce contrat, Paris prend acte de l'état de mort cérébrale du programme MAWS (Maritime Airborne Warfare System), lancé par Emmanuel Macron et Angela Merkel en juillet 2017.
Ce futur appareil était destiné à remplacer à l'horizon 2035 les Atlantique-2 français et P-3 Orion allemands. Mais Berlin a commandé en juin 2021 cinq avions américains P-8A Poseidon pour 1,43 milliard d'euros. Une "solution provisoire" alors que les P-3 Orion sont en fin de vie, selon l'Allemagne qui n'a pas convaincu Paris, d'autant que Berlin a annoncé un an plus tard son intention d'acquérir jusqu'à sept appareils supplémentaires.
Selon la DGA, les systèmes développés par Airbus et Dassault devront toutefois "rester ouverts à la coopération avec d'autres partenaires européens". "Les innovations étudiées pourront porter sur l'amélioration des capteurs, des moyens de communications, l'introduction de logiques basées sur l'IA (intelligence artificielle) ou sur l'intégration de nouvelles armes", détaille-t-elle.
La France dispose actuellement de 22 avions Atlantique 2 pour la mission de patrouille maritime, essentielle notamment pour permettre les sorties à la mer des SNLE français en toute sécurité. Dix-huit des ces appareils sont en cours de modernisation pour prolonger leur exploitation jusqu'aux années 2030.
L’avis de l’ANMAM : retrouvons notre autonomie sans dépendance pour éviter les problèmes futurs et redevenir une nation respectée.
FRÉGATE DE DÉFENSE ET D’INTERVENTION AMIRAL RONARC’H EN ACHÈVEMENT A LORIENT
16 janvier 2023, chantier d'achèvement à flot de la frégate Amiral Ronarch (photo Mer et Marine)
Mise à l’eau il y a deux mois, l’Amiral Ronarc’h, tête de série du programme des nouvelles frégates de défense et d’intervention (FDI), voit son achèvement se poursuivre au chantier Naval Group de Lorient. Quelques photos (voir lien en bas de page) montrent l’avancement des travaux sur le bâtiment, qui a reçu son PSIM (Panoramic Sensors and Intelligence Module) le 10 novembre, au lendemain de sa sortie de la forme de construction.
Si tout se passe comme prévu, la nouvelle frégate française devrait débuter ses essais en mer dès cet été, en vue d’une livraison à la Marine nationale en mars 2024. Elle sera basée à Brest, tout comme la seconde unité tricolore de la série, le futur Amiral Louzeau, qui doit intégrer la flotte française en 2026. Les trois autres (Amiral Castex, Amiral Nomy et Amiral Cabanier), qui seront stationnées à Toulon, doivent être livrées en 2027, 2028 et 2029. Dans le même temps, trois autres FDI sont construites par Naval Group pour la Grèce, ce contrat comprenant une option pour une quatrième unité. Les deux premières frégates de la marine hellénique seront livrées en 2025 et la troisième en 2026.
Enfin, le chantier de Lorient travaille actuellement sur les deux corvettes du type Gowind commandées par les Emirats Arabes Unis. Mis à l’eau en décembre 2021 et mai 2022, les Bani Yas et Al Emarat sont toujours en achèvement à flot. Le premier bâtiment devrait être réceptionné par la marine émiratie à la fin de cette année et le second début 2023. – © Article de Vincent Groizeleau de la rédaction de Mer et Marine. https://www.meretmarine.com/.../fdi-l-achevement-a-flot...
 
Faits historiques
LOUIS-ANTOINE DE BOUGAINVILLE (1729 - 1811)
Mathématicien mais aussi capitaine des dragons, Bougainville est sollicité par le gouvernement de Louis XV pour diriger une expédition maritime jusque dans l'océan Pacifique. C'est ainsi qu'il va jeter l'ancre à Tahiti au printemps 1768. Le récit qu'il tirera de son séjour dans cette île du bout du monde nourrira en Europe, jusqu'à nos jours, le mythe du « bon sauvage ».
Dispute diplomatique et cucurbite
Louis-Antoine de Bougainville fait ses armes en tant que capitaine de dragons et aide de camp de Montcalm au Canada pendant la guerre de Sept Ans. Il propose à son gouvernement d'installer des colons acadiens dans l'archipel des Malouines, au large de l'Amérique du sud (aujourd'hui les îles Falkland). Mais la nouvelle colonie n'a pas le temps de se développer. Choiseul, secrétaire d'État de la Marine de Louis XV, décide de mettre fin officiellement aux implantations acadiennes et demande à Bougainville d'évacuer vers Montevideo les familles qui le désirent. Pour ne pas perdre la face, le ministre imagine de transformer cette défaite diplomatique en simple étape sur la route d'un prestigieux tour du monde à la recherche des dernières contrées inconnues.
De Nantes à Saint-Malo via Tahiti
Partie de Nantes le 15 novembre 1766, la frégate de Bougainville, La Boudeuse, consacre quatre précieux mois à mener à bien sa mission diplomatique aux Malouines avant de pouvoir s'élancer vers l'inconnu.
Elle est rejointe à Rio par Philibert Commerson et L'Étoile, une flûte destinée en quelque sorte à servir de garde-manger pendant le voyage.
Les deux bâtiments entrent le 5 décembre 1766 dans le détroit de Magellan, première embûche d'une navigation qui en comportera bien d'autres. Mais lorsque ses connaissances empiriques en matière de conduite de navire ne suffisent plus, Bougainville sait qu'il peut compter sur la grande expérience de son second, Duclos-Guyot.
Les vents leur sont heureusement favorables et les officiers profitent de l'occasion pour aller étudier de près la carrure des habitants de la Terre de Feu, ces Patagons que l'Europe classe parmi les géants.
L'accueil bienveillant des grands Patagons n'est rien en comparaison de celui que réservent aux marins les habitants de Tahiti. L'île du Roi George, reconnue par l'anglais Wallis l'année précédente, est vite rebaptisée Nouvelle-Cythère par des Français qui succombent aux charmes de ce paradis et de ses occupants.
Un mythe dans les bagages du retour
La première réussite de cette entreprise hors du commun est humaine : sur les 330 hommes de l'expédition, seuls sept y ont laissé la vie, à une époque où il n'était pas rare qu'un vaisseau de la Compagnie des Indes en route pour l'Orient perde un cinquième de son équipage.
En revanche, le bilan de l'expédition est mince sur le plan stratégique et scientifique. Pour tirer parti de l'expédition, il faut donc jouer sur le prestige et l'effet de curiosité, et Bougainville s'y emploie avec talent dans son Voyage autour du monde, publié le 15 mai 1771, deux ans après son retour.
Avec un véritable don d'écrivain, il transforme son journal de bord en un récit vivant où se mêlent réflexions politiques, exposés des fortunes de mer et tableaux « anthropologiques ». Ses contemporains ne s'y trompent pas et font un succès au livre, limitant bien souvent leur lecture à la rencontre avec les Tahitiens. Il faut dire qu'ils retrouvent, dans un paysage d'Éden, toutes les caractéristiques dont les philosophes avaient pourvu les « bons sauvages » : beauté, simplicité de l'existence, absence de pudeur et de propriété.
UN PEU DE CULTURE QUI PEUT SURPRENDRE
Tout commence en janvier 1686, où Louis XIV tombe subitement malade Il semble qu'il se soit piqué en s'asseyant sur une plume des coussins qui garnissaient son carrosse déclenchant un abcès à l'anus, qu'il aurait fallu immédiatement inciser pour éviter que la blessure ne s'infecte.
Mais les médecins du roi, épouvantés à l'idée de porter la main sur le fondement de la monarchie, optèrent pour des médecines douces, type onguents.
Ces méthodes ne donnèrent aucun résultat.
Tout cela dura près de 4 mois et les douleurs royales ne cessaient pas !
Brusquement, vers le 15 mai, les chirurgiens, verts de peur, soupçonnèrent l'existence d'une fistule. Ce fut l'affolement général. Finalement, le 1er chirurgien Félix de Tassy (appelé simplement FELIX) décide d'inciser et "invente" un petit couteau spécial, véritable pièce d'orfèvrerie dont la lame était recouverte d'une chape d'argent.
Mais il fallut encore 5 mois pour fabriquer ce petit bijou...
L'opération eut lieu le 17 novembre - sans anesthésie ! Il faudra encore 2 autres incisions (la plaie ayant du mal à se refermer pour cicatriser) pour qu'enfin à la Noël 1686, on puisse déclarer que le roi était définitivement sorti d'affaire...et mettre fin aux rumeurs qui, à l'étranger, se propageaient disant que Louis XIV était à l'agonie.
Dès l'heureuse issue de l'intervention connue, des prières furent dites dans le royaume et les dames de Saint Cyr (création de Mme de Maintenon devenue épouse morganatique) décidèrent de composer un cantique pour célébrer la guérison du roi. La supérieure, Mme de Brinon (nièce de Mme de Maintenon) écrivit alors quelques vers assez anodins qu'elle donna à mettre en musique à Jean-Baptiste Lully : Grand Dieu sauve le roi ! Longs jours à notre roi ! Vive le roi . A lui victoire, bonheur et gloire ! Qu'il ait un règne heureux Et l'appui des cieux ! Les demoiselles de Saint Cyr prirent l'habitude de chanter ce petit cantique de circonstance chaque fois que le roi venait visiter leur école. C'est ainsi qu'un jour de 1714, le compositeur Georg Friedrich Haendel, de passage à Versailles, entendit ce cantique qu'il trouva si beau qu' il en nota aussitôt les paroles et la musique. Après quoi, il se rendit à Londres où il demanda à un clergyman nommé Carrey de lui traduire le petit couplet de Mme de Brinon. Le brave prêtre s'exécuta sur le champ et écrivit ces paroles qui allaient faire le tour du monde :
God save our gracious King,
Long life our noble King,
God save the King!
Send him victorious
Happy and glorious
Long to reign over us,
God save the King !
Haendel remercia et alla immédiatement à la cour où il offrit au roi - comme étant son oeuvre - le cantique des demoiselles de Saint Cyr. Très flatté, George 1er félicita le compositeur et déclara que, dorénavant, le "God save the King" serait exécuté lors des cérémonies officielles. Et c'est ainsi que cet hymne, qui nous paraît profondément britannique, est né de la collaboration : - d'une Française (Mme de Brinon), - d'un Italien (Jean-Baptiste Lully -ou Lulli-) naturalisé français, - d'un Anglais (Carrey), - d'un Allemand (Georg Friedrich Händel -ou Haendel-) naturalisé britannique, et ... d'un trou du c… Français, celui de sa Majesté Louis XIV. Un hymne européen, en fait !
Si Louis XIV ne s'était pas mis, par mégarde, une plume dans le « derrière », quel serait aujourd'hui l'hymne britannique ?...
Pourrez-vous désormais écouter "God save the Queen" sans penser à cette petite plume ?...
 


A la semaine prochaine
(semaine 05)
Le comité de rédaction de l'ANMAM
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