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La FAN

 Force d’Action Navale

Après la réforme du commandement organique des forces de surface intervenue en 1999, la Force d’Action Navale regroupe sous l’autorité d’un amiral (ALFAN) la totalité des bâtiments de surface.
En 2009, la FAN compte une centaine de bâtiments armés par 12 000 hommes et femmes.
ALFAN est responsable de la mise en condition et de la mise en œuvre de l’ensemble des forces de surface. Sous ses ordres, ALFAN/Toulon et ALFAN/Brest, autorités organiques de proximité, sont chargées de la mise en condition des forces respectivement basées en Méditerranée et en Atlantique. ALFAN/Brest est pour sa part secondé par ALFAN/Mines pour la guerre des mines et la plongée humaine.
Les forces à la mer peuvent être commandées par ALFAN lui-même ou par l’un de ses officiers généraux adjoints.
ALFAN a en charge la disponibilité, la préparation et l’entraînement des forces qui seront placées sous le commandement opérationnel du chef d’État-major des Armées (CEMA).
La gamme des moyens est large : de la frégate, qui peut être déployée seule pour une mission de présence en zone de crise, aux groupes aéronaval et amphibie pouvant intervenir de façon dissuasive ou offensive dans un conflit régional, en passant par la force de guerre des mines qui assure la liberté d’accès des ports des façades Atlantique-Manche et Méditerranée.
Les bâtiments de la Force d’Action Navale peuvent être classés en sept grandes catégories :
– le porte-avions autour duquel s’organise le groupe aéronaval ;
– les
porte-hélicoptères d’assaut, cœur du groupe amphibie ;
– les frégates qui assurent la protection des groupes ;
– les bâtiments de soutien nécessaires à la permanence d’une force navale à la mer ;
– les bâtiments de guerre des mines ;
– les bâtiments de souveraineté, déployés outre-mer pour des missions de prévention ;
– les bâtiments de service public.

GROUPE AÉRONAVAL (GAN)

En fait, en opérations, un porte-avions ne navigue jamais seul. On utilise souvent le terme de groupe aéronaval (GAN) qui désigne un groupe de navires articulé autour de lui.
Car ce navire extrêmement précieux constitue, en cas de conflit, une cible prioritaire pour l’adversaire. En plus de ses propres moyens d’autodéfense, il est également protégé non seulement par les avions de son groupe aérien, Hawkeye et Rafale en mission air-air, voire des hélicoptères Caïman, mais aussi par une puissante escorte constituée de frégates de défense aérienne et de frégates de lutte anti-sous-marine, auxquelles s’ajoutent un sous-marin nucléaire d’attaque. Le GAN peut aussi disposer des avions de patrouille maritime intervenant depuis la terre, quand la zone de déploiement du GAN l’autorise. Ces moyens assurent une surveillance sur un très grand volume aérien, en surface et sous la mer. L’ensemble de ces moyens, complémentaires et mobiles, se déplacent en fonction de la situation tactique et de l’évolution de la menace pour former une grosse bulle de protection, de l’ordre de 2 000 km, autour du Charles de Gaulle. Il est capable de surveiller une zone bien plus étendue que la France métropolitaine et de conduire les éventuelles interventions que la situation élaborée par son système propre pourrait imposer.
Le groupe bénéficie également d’informations émanant des autorités de l’Etat français, de satellites ou de situations élaborées par des marines amies que ses moyens de communications développés (liaison tactique dites L11 et L16 en particulier) recueillent et que l’importante puissance de calcul de son système de management  de combat (CMS) le SENIT 8 permet de traiter.
L’objectif est ainsi de détecter, de traiter et contrer éventuellement toute attaque, qu’elle soit navale, aérienne ou sous-marine. Il transmet à son escorte les éléments de conduite de l’action qu’il entend leur déléguer au sein de la force navale qui accompagne le Charles de Gaulle lors de déploiements opérationnels. Le maillage des moyens de transmissions français et interalliés et la parfaite intégration du porte-avions dans les réseaux de liaisons de données français et de l’OTAN garantissent, par ailleurs, un haut niveau d’interopérabilité avec les autres marines et les autres forces aériennes déployées dans les zones d’opérations. Ce porte-avions a conduit, grâce à son système très développé, des opérations dans le golfe Arabique ou en Méditerranée orientale.
Le groupe aéronaval représente une part importante des capacités de projection de puissance militaire des pays pour les marines qui sont dotés de porte-avions. L’intérêt de pouvoir disposer d’une telle puissance n’échappe pas à de nombreux pays qui veulent accéder à une telle composante donc d’intégrer des porte-avions au sein de leur marine.